La sous-région d’Afrique de l’Ouest et du Centre- de la Mauritanie à l’Angola-constitue l’une des trois zones de navigation ou régions maritimes desservies par les lignes maritimes de conférences et autres compagnies maritimes hors-conférences; les deux autres étant : l’Afrique de l’Est et du Sud, l’Afrique du Nord/Méditerranée.

Les pays d’une région maritime donnée partagent des problèmes communs de demande et d’offre de services de transport maritime, de sécurité et de sûreté maritimes ainsi que de pollution des eaux maritimes. Par conséquent, la région maritime se prête d’elle-même à l’intégration sectorielle dans ce domaine. 

En effet, les économies des Etats de la région maritime d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont largement tributaires du transport maritime et de transit. Vingt Etats côtiers, situés le long de la façade nord et sud de l’Océan Atlantique et cinq autres pays sans littoral desservis par les ports côtiers, ont généré en 2003, environ 247 millions de tonnes de cargaison, soit 4,8% du tonnage mondial qui s’élève à 5.129,4 millions de tonnes.

En outre, les pays côtiers partagent des eaux territoriales qui regorgent de certaines des plus grandes richesses halieutiques du monde; les plages de ces pays constituent également un pôle d’attraction pour les amateurs de soleil et de surf. De même, les eaux territoriales de la sous-région font partie des eaux maritimes les plus fréquentées du monde, notamment par de grands pétroliers en provenance du Golfe arabique vers l’Amérique du Nord et du Sud et l’Europe du Nord. La sous-région offre, en outre, des facilités portuaires à ses pays membres producteurs de pétrole avec d’importants mouvements de pétroliers dans ses eaux territoriales.

Le transport maritime et de transit n’est pas seulement une activité vitale pour le commerce international ; il a, en soi un caractère international comme l’est son mode de fonctionnement. Les opportunités, problèmes et questions de politique liés au transport maritime et de transit, transcendent les frontières nationales et sont mieux traités au niveau de l’intégration régionale et internationale, notamment :

• la rentabilité des services maritimes;
• la compétitivité et survie des opérateurs nationaux et régionaux;
• l’efficacité des ports;
• la disponibilité des services de cabotage et de transit;
• l’efficacité des systèmes de transport multimodal;
• la protection des intérêts des chargeurs;
• la spécificité des pays sans littoral;
• le sauvetage et la sécurité maritime;
• la prévention et la lutte contre la pollution;
• la formation maritime.