Depuis sa création en mai 1975, l‘OMAOC s’est impliquée de manière active dans un large éventail de projets et programmes en vue d’atteindre ses objectifs.
De 1975 à 1990, l’OMAOC, alors connue sous la dénomination de CMEAOC/TM, a :
- Créé un cadre utile de coopération dans le domaine du transport maritime;
- Développé un programme pour accroître la participation de la sous-région dans la fourniture des services maritimes, tout en protégeant les intérêts des chargeurs par le truchement des Conseils des Chargeurs. Cela fut réalisé grâce à des négociations acharnées menées par la CNUCED sur le Code de Conduite des Conférences Maritimes qui garantissait le droit des Pays en développement, non seulement pour une participation équitable dans la fourniture des services de transport maritime, mais aussi en vue de protéger les intérêts des chargeurs à travers la négociation des taux de fret;
- Régionalisé et renforcé trois organes spécialisés : l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), l’Union des Conseils des Chargeurs Africains (UCCA) et l’Association des Compagnies Nationales de Navigation Maritime (ACNMA);
- Régionalisé et renforcé des académies maritimes, l’une à Abidjan et l’autre à Accr
De 1990 à 1998, la CMEAO/TM d’alors a continué d’être un cadre utile de coopération des Etats membres dans un ordre économique mondial en mutation, passant des politiques protectionnistes à la libéralisation. Les projets et programmes de l’Organisation étaient par conséquent focalisés sur quatre principaux domaines, à savoir :
- Le programme pour le Transport en Afrique Sub-saharienne (SSATP) initié par la Banque Mondiale. Les tables rondes CMEAOC/Banque Mondiale de Cotonou sur la politique maritime, tenues en 1992 et 1997, ont débouché sur l’adoption d’un plan d’action en vue d’améliorer l’efficacité du transport maritime dans la sous-région;
- La deuxième décennie des Nations Unies pour le Transport et les Communications en Afrique (1991-2000). La CMEAOC d’alors a été active dans la recherche de financement pour mettre en œuvre les importants projets sous-régionaux, y compris ceux inhérents au transport de vrac, l’assurance maritime et la mise en place d’un Institut Régional de Documentation, de Recherche et d’Etudes Maritime;
- La Coopération à travers l’Organisation Maritime Internationale (OMI) concernant la sécurité maritime et la protection de l’environnement. Onze projets sous-régionaux allaient dans ce sens; entre autres, le développement des capacités de l’Etat du pavillon et de l’Etat du Port, l’assistance aux administrations maritimes, des séminaires et ateliers régionaux, le développement de la réglementation nationale des navires de pêche, la mise au point des plans d’urgence nationaux et sous-régionaux en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures. Toutefois, avec la mise en place, en 1998, de deux bureaux de coordination de l’OMI à Abidjan et à Accra, le programme ci-dessus leur fut en grande partie transféré.
Depuis 1999, l’OMAOC s’est concentrée sur le renforcement de la coopération sous-régionale et l’exécution des projets et programmes de transport maritime et de transit. Cette période fut caractérisée par des changements radicaux dans la mission et l’orientation de l’Organisation en vue de réaliser une intégration sectorielle des Etats membres dans le domaine du transport maritime et de transit.
A une session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Ministres des Transports tenue à Abidjan, en août 1999 :
- La dénomination CMEAOC/TM fut transformée en OMAOC;
- Un ensemble d’objectifs révisés et une nouvelle structure organisationnelle furent approuvés;
- Une plus grande interdépendance d’approche dans la mise en œuvre des projets et programmes à travers un nouveau système de financement fut adoptée. Les Etats membres décidèrent de mettre en place un Fonds Maritime Régional pour apporter un plus grand soutien au financement des projets et programmes nationaux et sous-régionaux de transport maritime et de transit;
- La nouvelle mission de l’OMAOC : tendre vers la réalisation dans la sous-région des services de transport maritime et de transit rentables, avec plus de sécurité et moins de pollution.
L’OMAOC, sur cette base, a poursuivi ses projets et programmes en vue de réaliser sa nouvelle mission.
- Au plan de la rentabilité des services de transport maritime et de transit :
- Un service et une politique sous-régionale de cabotage en vue de fournir des services de cabotage rentables tout en soutenant le commerce intra-africain et en créant des emplois maritimes; d’où la création des compagnies de cabotage; ECOMARINE et SATOMAR entre autres;
- La facilitation du transport de transit et le `` système de Grille Plombé’’ en vue de promouvoir la fluidité et la sécurité du transport des marchandises en transit à travers les frontières nationales, en assurant la fluidité du trafic routier de marchandises. Ceci implique l’exécution du Programme d’Action Almaty des Nations-Unies sur le Transport de Transit;
- Le développement du transport multimodal et des services logistiques dans la sous-région.
- Au plan de la sûreté maritime, de la sécurité et de la protection de l’environnement :
- Le développement des capacités de l’Etat du pavillon et de l’Etat du Port pour le contrôle des navires en Afrique de l’Ouest et du Centre effectué en collaboration avec l’OMI lors des trois réunions préparatoires sous-régionales ayant conduit à la signature et à la mise en place, en octobre 1999, du Mémorandum d’Entente d’Abuja (Abuja/MOU) sur le contrôle des navires par l’Etat du Port sensé mettre en œuvre les Conventions de l’OMI sur le contrôle des navires par l’Etat du Port par une inspection coordonnée des navires faisant escale dans les ports de la sous-région en vue d’éliminer les navires hors normes.
- Un réseau sous-régional intégré de Garde-côtes : l’objectif du projet est de mettre en œuvre les conventions adéquates de l’OMI visant à assurer la sécurité des navires, des passagers et des marchandises dans les eaux territoriales de la sous-région contre la piraterie, les vols à main armée et autres actes illicites/terroristes à l’encontre du commerce maritime (application de la Convention SUA) de même que contre la pollution marine et l’exploitation illégale des ressources des Etats membres de l’Organisation.
- La mise en œuvre du Code International sur la Sûreté des navires et des Installations portuaires (Code ISPS); la majorité des Etats membres côtiers de l’OMAOC est maintenant en conformité avec les dispositions du Code.
- L’entretien et le renforcement de la coopération entre les académies maritimes de la sous-région. Les académies maritimes sont conformes au Code STCW 95 et forment des élèves de haut niveau.
- Au plan de la circulation de l’information :
- Le Centre d’information et de communication vise à assurer le flux effectif de l’information dans la sous-région et à assister les activités de contrôle de l’Etat du port en vue de l’inspection coordonnée des navires dans les ports des Etats membres de l’Organisation; l’accès à la documentation sur le site www.marineafric.com
- Au plan de l’appui financier aux projets et programmes :
- Le Fonds Maritime Régional et la création de la Banque Maritime Régionale en vue d’un soutien financier aux projets et programmes nationaux et régionaux et de transport maritime et de transit.
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